La foi de l’Eglise orthodoxe

La Divinité

Les EvangilesNous croyons que le Père et le Fils et le Saint Esprit, Dieu unique a crée le monde entier par simple amour ; il a crée l’être humain pour qu’il Lui ressemble en devenant saint (« déifié »). Nous croyons que le Fils de Dieu (Jésus ou le Christ) est devenu homme historiquement (« Incarnation » jour de l’Annonciation) sans cesser d’être Dieu ; Il est né (jour de Noël), Il est mort sur la Croix, Il est ressuscité (revenu d’entre les morts et entré dans la Vie éternelle, jour de Pâques) et Il a été glorifié (jour de l’Ascension) par le Père. Il reviendra en gloire à la fin des temps. Ceci est exprimé dans le symbole de la foi orthodoxe.

L’Eglise

Nous croyons encore que le Père a donné (jour de la Pentecôte) le Saint Esprit (Dieu, comme le Père et le Fils) à ceux qui croient que Jésus est Dieu et Homme ; Il a ainsi fondé l’Eglise  (« Corps du Christ », assemblée de ceux qui croient que Jésus est Dieu et qui vivent par le Saint Esprit). Celle-ci a pour seul chef le Christ, dont la Tradition apostolique (révélation de Dieu, règles de vie et de prière) exprime la pensée : toute l’Eglise (évêques unis en concile, prêtres, diacres et laïcs) est soumise dans l’Esprit Saint à la Tradition.

Les Saints

Le Père, le Fils et le Saint Esprit, Dieu unique, agit dans le monde de façon privilégiée avec les anges (créatures spirituelles « messagers » de la volonté divine) et avec les Saints (Hommes déifiés ) en tête desquels est vénérée la Mère de Dieu, la Vierge Marie. Nous croyons à la puissance de leur intercession.

Le culte

Dieu agit dans et par son Eglise, surtout par sa Parole (Ancien et Nouveau Testament), par les sacrements (gestes, rites, signes, actions dont le Christ, invisiblement présent est l’auteur véritable, et par lesquels est communiquée la grâce du Saint Esprit), par l’icône (image sainte peinte dans la prière), par la prière (demande, intercession et louange pour les vivants, les défunts et la création toute entière que les croyants lui adressent avec foi).

Le chant liturgique

Est celui que l’Eglise utilise dans la prière communautaire ou solitaire. Il est au service de la Parole de Dieu. Il doit être assez simple pour que le texte soit toujours intelligible. Il est stylisé de façon à transfigurer l’émotion et les passions. Il initie au sentiment religieux de la présence de Dieu. Il signifie la psalmodie des anges autour du trône de Dieu. Il peut être réduit à sa plus simple expression : la récitation de la prière sur une seule note (recto tono). IL n’utilise pas d’instruments. C’est l’Etre tout entier qui porte sans intermédiaire la Parole par son souffle, signe de l’Esprit Saint. Le chant liturgique utilise un système de huit tons de base sur lesquels sont construites toutes les mélodies qui soutiennent les paroles.

L’icône

Est une image sainte. Elle signifie de façon visible la réalité du monde invisible. Dieu Lui-même s’est fait Homme pour être vu, entendu et  touché. Le mystère de l’Incarnation du Verbe, le Fils de Dieu, est le fondement de la vénération des icônes. Dans l’icône, les croyants vénèrent la ou les personnes qui y apparaissent et qui sont invisiblement présentes. Le Christ est réellement présent par la grâce du Saint Esprit dans le Saint Evangile, dans l’image de la Sainte Croix et dans les saintes icônes. C’est pourquoi l’icône est nécessaire dans la prière liturgique ou solitaire du chrétien.

Les sacrements

Toute la vie de l’Eglise est sacramentelle : elle est la présence du Christ par l’Esprit Saint dans la communauté des baptisés. Certains actes sacramentels ressortent plus nettement : le baptême toujours pratiqué par triple immersion, libère de la puissance satanique du mal, restaure l’image originelle et greffe à l’Eglise ; la chrismation (confirmation) : onction du baptisé avec l’huile du Saint Chrême, elle le consacre au sacerdoce royal et scelle son union au corps du Christ ou Eglise. La communion eucharistique, toujours sous les deux espèces du pain et du vin (Corps et Sang du Christ) : elle est liée intimement à la célébration de la divine Liturgie (sauf malades à l’hôpital ou à la maison) ; y sont conviés les membres de l’Eglise orthodoxe qui ont la bénédiction de leur père spirituel. L’absolution des péchés, sacrement du repentir et du pardon, contribue à la guérison de l’âme et du corps, renouvelle la grâce du saint baptême et ouvre l’accès à l’Eucharistie. L’onction des malades est sanctification et guérison des maux de l’âme et du corps. Le mariage sanctifie la vie commune du couple vivant dans la foi orthodoxe au Christ et à son Eglise ; il est unique ; par considération pour l’intérêt spirituel des personnes, et avec permission de l’évêque, on peut célébrer l’office des secondes noces, avec la même permission il arrive que soit célébré le mariage avec un conjoint non orthodoxe. L’ordination consacre un homme au service pastoral de la communauté : l’évêque est choisi parmi les moines : il est hautement souhaité, en paroisse, que le prêtre et le diacre soient des hommes mariés.

La communion eucharistique

Suppose l’adhésion à la foi et à l’Eglise orthodoxes. Les enfants y participent dès leur baptême. Elle est toujours distribuée sous les deux espèces du pain et du vin. Elle est préparée par le jeûne et la confession des péchés.

Les défunts

Chaque homme a une seule vie sur terre. Le corps et l’âme sont crées. La mort – comme la souffrance – n’est pas naturelle. Elle est – comme la souffrance – une conséquence du péché (désobéissance) d’Adam au Paradis. Sa puissance a été vaincue par la Résurrection du Christ. Aussi les croyants l’envisagent ils avec confiance en la miséricorde divine. La mort n’est pas le néant. Les défunts sont comme endormis. Ils attendant la résurrection universelle et le jugement. Ils ne peuvent rien pour eux-mêmes et dépendent de la prière de l’Eglise et de la miséricorde de Dieu. Tous ressusciteront et rendront compte de leur vie devant la face de Dieu.